La finale de la Coupe Stanley de retour à Saint Louis, 49 ans plus tard

«C’est une ville de hockey et les partisans ont vécu les hauts et les bas de l’équipe», a rappelé le centre Ryan O’Reilly.
Photo: Josie Lepe Associated Press «C’est une ville de hockey et les partisans ont vécu les hauts et les bas de l’équipe», a rappelé le centre Ryan O’Reilly.

La ville de Saint Louis accueillera samedi un premier match de la finale de la Coupe Stanley en 49 ans. Le 19 mai 1970, Bobby Orr donnait la victoire aux Bruins de Boston en prolongation, un but immortalisé par l’une des photos les plus célèbres de l’histoire de la LNH.

Après avoir gagné un premier match dans leur histoire en grande finale, égalant la série 1-1, les Blues voudront écrire une autre page d’histoire devant leurs partisans.

« Ce sera vraiment spécial de jouer devant les partisans des Blues, qui attendent ce moment depuis très longtemps », a admis l’attaquant David Perron vendredi.

Les Blues savent toutefois garder leur calme, eux qui gisaient dans les bas-fonds du classement de la LNH en janvier. Ils ne sont plus qu’à trois victoires d’un premier titre dans l’histoire de l’équipe. Leur aréna était bondé lors des deux premiers matchs, qui étaient diffusés sur l’écran géant. Il est difficile pour les joueurs de ne pas se laisser emporter par l’engouement.

« C’est une ville de hockey et les partisans ont vécu les hauts et les bas de l’équipe, a rappelé le centre Ryan O’Reilly. Je ne pense pas être en mesure de décrire comment sera l’ambiance. Mais je suis impressionné par tout ce que je vois et nous sommes contents de jouer devant nos partisans et de montrer au reste de la ligue la valeur de nos partisans. »

De son côté, l’attaquant des Bruins Brad Marchand ne s’attend pas à être particulièrement intimidé ou impressionné par l’enthousiasme des partisans des Blues.

« Chaque aréna a à peu près la même capacité. Peu importe où vous jouez en séries, vous vous attendez à ce que les partisans soient bruyants, a dit Marchand. Je m’attends à la même chose [samedi] et je ne m’inquiète pas trop des partisans. Je me concentre plutôt sur le match. »

John Moore devrait remplacer le défenseur Matt Grzelcyk dans la formation des Bruins samedi. Grzelcyk est soumis au protocole des commotions cérébrales et n’a pas accompagné l’équipe vers Saint Louis. Moore l’a remplacé aux côtés de Connor Clifton lors de l’entraînement de vendredi.

« C’est pour ça que vous vous entraînez, que vous vous préparez, que vous prenez soin de vous, a dit Moore. Quand vous êtes envoyés dans la mêlée, vous devez faire votre travail. »

Patrice Bergeron a aussi raté l’entraînement de vendredi chez les Bruins, mais l’entraîneur Bruce Cassidy a confirmé qu’il sera en uniforme pour le troisième match.

Du côté des Blues, Vladimir Tarasenko était absent, mais il sera aussi à son poste, a confirmé l’entraîneur Craig Berube.

Berube devra toutefois trouver un remplaçant pour Oskar Sundqvist, alors que le seul joueur actif chez les Blues avec une bague de la coupe Stanley a été suspendu pour un match pour sa mise en échec à l’endroit de Grzelcyk lors du match no 2, mercredi.

Zach Sanford pourrait disputer un premier match depuis la première ronde. Berube n’a toutefois pas voulu confirmer l’entrée en matière de Sanford en finale, notant que l’attaquant Robert Thomas, qui a raté le deuxième match en raison d’une blessure, pourrait effectuer un retour au jeu.

Ni l’un ni l’autre ne sera en mesure de remplacer parfaitement Sundqvist, dont les qualités sont assez uniques chez les Blues.

« Il fait beaucoup de bonnes choses dans toutes les zones, a dit Berube au sujet de Sundqvist. Il écoule les punitions, il peut jouer au centre ou à l’aile et il a aussi produit offensivement. Il est un bon joueur. »

Sanford n’a pas joué depuis le troisième match de la série face aux Jets de Winnipeg, le 14 avril.

« Les gars qui ne jouent pas font un bon travail pour rester alertes, a dit Sanford. Nous patinons ensemble, nous nous entraînons. Mais ce n’est pas comme jouer un match. »

De son côté, Moore a de l’expérience en finale de la Coupe Stanley. Il portait les couleurs des Rangers de New York en 2014, quand ils ont perdu face aux Kings de Los Angeles.

« C’est un environnement où vous devez prendre de grandes respirations et vous assurer d’être concentrés, a dit Moore. Il y a beaucoup de distractions à ce stade-ci des séries. Personnellement, je suis probablement un peu plus mature et plus concentré sur mon travail. »

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