Commissions scolaires: les discussions progressent, notent les anglophones

Le Quebec Community Groups Network envisage de se joindre à la bataille de la Commission scolaire English-Montréal pour garder ses commissions scolaires.
Les représentants de la communauté anglophone, qui cherchent à garder leurs commissaires scolaires élus par la population, notent des « progrès » dans leurs discussions avec le ministre Jean-François Roberge.
Des membres de l’organisation Quebec Community Groups Network (QCGN) sont sortis encouragés d’une rencontre avec le ministre de l’Éducation, il y a trois semaines. « Pour la première fois, on a senti une sorte de progrès », dit Geoffrey Chambers, président de l’organisme qui représente les communautés anglophones du Québec.
« Le ministre a cherché les détails de ce que nous voulons. Il est conscient de ce qui irait ou n’irait pas pour nous. Il a vraiment étudié cette question », ajoute-t-il.
Le cabinet du ministre Roberge a refusé de commenter l’information révélée mercredi par l’animateur Bernard Drainville, du 98,5 FM, selon laquelle le gouvernement maintiendrait les commissions scolaires anglophones dans son projet de loi à venir sur la gouvernance scolaire. Ce projet de loi vise à abolir les élections scolaires et à créer des « centres de services » aux écoles.
Le premier ministre, François Legault, a indiqué que cet enjeu fera partie des discussions à la rencontre de deux jours des élus de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui aura lieu jeudi et vendredi à Rivière-du-Loup. « Nous avons toujours eu l’intention de calmer les gens. Nous allons décentraliser [la gestion du réseau scolaire] et nous allons regarder les suggestions, dont celles des commissions scolaires anglophones », a-t-il dit.
Si le gouvernement Legault préserve les commissions scolaires anglophones, il adoptera le « même compromis que celui adopté par la Nouvelle-Écosse » pour les francophones, s’est réjouie sur Twitter la politologue Stéphanie Chouinard, du Collège militaire royal de Kingston et de l’Université Queen’s. La veille, elle a indiqué au Devoir que la jurisprudence est favorable aux minorités linguistiques canadiennes qui veulent garder le contrôle de leurs commissions scolaires.
La communauté anglophone du Québec, en tout cas, est prête à se battre devant les tribunaux pour défendre le contrôle de ses écoles. Le QCGN envisage de se joindre à la bataille de la Commission scolaire English-Montréal pour garder ses commissions scolaires. « Nous avons des droits constitutionnels. S’ils ne sont pas respectés, nous utiliserons tous les moyens pour les protéger », dit Geoffrey Chambers.
Avec Mylène Crête