
Une large majorité pour Marc Demers à Laval

Les Lavallois ont décidé dimanche de reporter au pouvoir le maire Marc Demers. Après avoir consacré les quatre dernières années à, dit-il, mettre un terme au « désordre » de l’ancienne administration de Gilles Vaillancourt, il a donc obtenu le deuxième mandat qu’il sollicitait, malgré le tir groupé de ses quatre adversaires durant la campagne.
M. Demers, qui a été élu en 2013 à la tête de la troisième ville québécoise en nombre d’habitants, a été facilement réélu dimanche soir, par une large majorité. Au moment de mettre sous presse, il recueillait près de 50 % des suffrages, loin devant son principal adversaire, Jean-Claude Gobé, d’Action Laval.
Il avait récolté environ 44 % des voix en 2013, avec son parti, Mouvement lavallois, tandis que le taux de participation des 300 000 électeurs atteignait 41 %.
Le maire, qui a succédé au très long règne de l’ancien homme fort de Laval, Gilles Vaillancourt, a fait campagne en promettant de « poursuivre le mouvement » entamé il y a quatre ans pour relancer une ville qui était alors « sous tutelle et sans direction ». Il faut rappeler que M. Vaillancourt a été reconnu coupable l’an dernier de complot, de fraude et d’abus de confiance. Il a aussi dû rembourser 8,5 millions à la Ville.
« Maintenant, nous avons pris notre élan », a répété M. Demers au cours des dernières semaines. Il a d’ailleurs insisté sur le rôle joué par son administration pour mettre un terme au « désordre » provoqué par l’ancien maire Gilles Vaillancourt.
Routes et commerces
Maintenant que la page est en bonne partie tournée, le maire a promis aux quelque 423 000 Lavallois « une ville plus verte et plus accueillante ». Il affirme du même souffle qu’il a des plans « pour le développement économique, environnemental et culturel de Laval, avec une vision claire et une direction bien en place ».
En tête de liste de ses « domaines prioritaires », Marc Demers s’est engagé à améliorer la « sécurité » et la « qualité » du réseau routier de la ville. Il souhaite également favoriser l’entrepreneuriat et le commerce de détail, mais aussi doter Laval d’une « grande bibliothèque centrale » et d’un « centre de création artistique ». En matière environnementale, le chef de Mouvement lavallois compte augmenter la collecte des matières organiques et bonifier le « couvert forestier » et la protection des cours d’eau.
Tout au long de la campagne, ses adversaires l’ont cependant dépeint comme un homme politique déconnecté des citoyens. Son principal adversaire, le chef de l’opposition à l’Hôtel de Ville, Jean-Claude Gobé, d’Action Laval, a talonné Marc Demers en promettant une baisse de taxes de 3 % dans la première année de son mandat, mais aussi la révision de l’ensemble des dépenses de la Ville.
Le maire a toutefois rejeté catégoriquement cette option, en affirmant qu’une telle décision constituerait une « catastrophe » pour les finances de Laval.
