
Le PLQ accuse la CAQ d’avoir isolé le Québec

Le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Pierre Arcand, accuse le premier ministre, François Legault, d’avoir « isolé » le Québec au fil de la dernière année.
Le gouvernement caquiste a provoqué des « tensions » au sein de la fédération canadienne ; d’une part entre Québec et Ottawa, d’autre part entre Québec et Edmonton, a-t-il déploré à l’issue du caucus présessionnel de son groupe parlementaire, jeudi.
M. Legault s’est aussi avéré incapable de vendre de l’hydroélectricité à l’Ontario, a poursuivi M. Arcand, dressant un bilan décevant de l’an 1 du gouvernement Legault.
« Je ne crois pas que monsieur Legault, actuellement, est une personne qui rassemble à la fois au Québec, un peu partout au Canada et ailleurs », a fait valoir le chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale.
Depuis près d’un an, le gouvernement de la CAQ « donne l’illusion [aux Québécois] qu’il règle les problèmes » alors qu’il n’en est rien, prétend le chef du PLQ. Les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) pâtissent d’un « manque criant » de personnel et « les entreprises sont toujours au bout du rouleau en raison du manque de main-d’oeuvre », a-t-il illustré.
Je ne crois pas que monsieur Legault, actuellement, est une personne qui rassemble à la fois au Québec, un peu partout au Canada et ailleurs
L’ex-ministre libéral dit n’avoir « pas vu beaucoup » d’« investissements » ou encore de « projets d’avenir » annoncés depuis l’arrivée de la Coalition avenir Québec aux commandes de l’État. Il a accusé au passage l’équipe de François Legault de « viv[re] un peu sur ce qu[e] leur a laissé » le gouvernement de Philippe Couillard.
D’autre part, M. Arcand a montré du doigt une « absence de leadership » au ministère de la Sécurité publique, qui est dirigé par Geneviève Guilbault depuis 11 mois. Selon lui, l’élue caquiste en a « beaucoup » sur les épaules : Mme Guilbault cumule les fonctions de ministre de la Sécurité publique, de vice-première ministre et de ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, a-t-il rappelé. « Comme elle semble avoir un problème au niveau de ses ressources humaines, de ses relations humaines, moi, j’ai dit à Monsieur Legault : “Prenez le dossier”. Ceci étant dit, je n’ai pas demandé sa démission », a-t-il poursuivi.
Les guerres de clans au sein des corps de police québécois, « un moment donné, v[ont] nuire de façon très claire à la sécurité de nos citoyens », a-t-il mis en garde.
Français, prioritaire
Les élus libéraux ont fait preuve d’unité jeudi, après la mise en lumière de certaines divergences de vues sur la formule de salutation « Bonjour-Hi » qui fait mouche dans les commerces malgré l’adoption de motions par le Parlement invitant tous les commerçants à saluer « chaleureusement » leur clientèle d’un « Bonjour ». Mercredi, Marwah Rizqy avait affirmé que « c’est excessivement important qu’on soit servi en français » dans les commerces québécois, tandis que Jennifer Maccarone a dit « qu’on peut servir [la clientèle] dans la langue de [son] choix ». « Il n’y a pas de division dans notre caucus là-dessus, je regrette », a lancé M. Arcand, à moins cinq jours de la reprise des travaux à l’Assemblée nationale. « C’est très simple : le français est prioritaire au Québec, point à la ligne. » Pourtant, la veille, il invitait les sociétés d’État, comme la Société des alcools du Québec (SAQ), à accueillir leurs clients au moyen « essentiellement [d’un] “Bonjour”, sauf dans les cas où il y a une clientèle anglophone importante ».