Carton vert pour «Mario Strikers: Battle League»

Nintendo a le don de produire de bons jeux sportifs. Mario Tennis, Mario Kart, Mario Golf… La franchise revisite le soccer pour la première fois depuis l’époque de la Wii avec Mario Strikers: Battle League, son jeu multijoueur le plus compétitif depuis belle lurette.
À cinq contre cinq, on joue au ballon sur un terrain vert cerclé d’une clôture électrique. Ici, pas de carton jaune : au royaume des champignons, le soccer devient un sport de contact extrême. Mario, Peach, Bowser et Luigi taclent pour prendre le ballon, mangent des champignons pour courir plus vite ou lancent des carapaces de tortue pour écarter leurs adversaires.
Si la distribution d’objets particuliers ajoute une part de hasard à la chose, on est tout de même loin de la logique égalisatrice de Mario Kart. On se rapproche bien plus d’un jeu compétitif à la manière d’un titre de la série Smash ou de Splatoon.
À plusieurs
Le mode avec classement pour quatre joueurs aurait pu être prometteur, si seulement Nintendo pouvait un jour implanter le strict minimum pour le jeu en ligne : la possibilité de créer un salon vocal avec ses amis directement sur sa console.
Au moment où ces lignes étaient écrites, Nintendo Switch Online, l’ignoble application mobile qui permet de bavarder avec ses coéquipiers dans les jeux connectés, n’était toujours pas compatible avec Strikers. Honteux, mais pas surprenant.
En mode hors ligne, de grands tournois à double élimination permettent de remporter des pièces d’or pour acheter des équipements spéciaux pour nos personnages.
Là où Strikers brille, c’est à plusieurs devant une grande télévision. Les personnages de la série Mario sont superbement animés, faisant de petites danses de la victoire après chaque but marqué. Le jeu est réellement amusant, pour peu qu’on ait envie de gagner et qu’on ne soit pas trop mauvais perdant.
On préférera donc peut-être faire des duels un contre un, chaque joueur contrôlant son équipe. Mais il est aussi possible de brancher jusqu’à huit manettes à la console, permettant à deux équipes de contrôler chacune ses personnages. Les gardiens de but sont contrôlés en tout temps par l’ordinateur.
Nintendo connaît le secret pour concevoir des expériences mémorables dans nos salons. Dommage que la firme japonaise soit incapable de répéter l’exploit à distance.