Une saison comme une valse à sept temps

«Morphs», de Lina Cruz
Photo: Vanessa Fortin «Morphs», de Lina Cruz

Morphs, Lina Cruz

Toujours à la recherche de mondes fantaisistes, Lina Cruz nous plonge cette fois-ci dans notre propre psyché. La chorégraphe se questionne sur la naissance de l’imagination, ce qui crée nos psychoses, nos états amoureux, nos rêves. Derrière ses rouages naturels, mais mystérieux, se cacheraient, selon elle, les Morphs. À travers cinq danseurs et un musicien, elle dévoile ces êtres espiègles qui peuplent notre imaginaire, entre liberté exacerbée et folie surnaturelle. À l’Agora de la danse, du 27 au 30 octobre.

Whip, FakeKnot

 

Ralph Escamillan est un artiste performeur, chorégraphe queer qui, par sa compagnie FakeKnot, s’interroge sur la complexité de l’identité. Dans ses œuvres, il utilise le son, le costume, la technologie et le corps pour mettre de l’avant ses différentes réflexions. Avec Whip, Ralph Escamillan explore le consentement donné et reçu de deux corps qui entrent en contact. Les deux interprètes portent des capuchons en cuir de cinq pieds de long qui évoquent à la fois le milieu BDSM et qui les empêchent de voir durant toute la performance. Ils doivent alors ressentir et écouter le corps de l’autre, en toute intimité. Au MAI, du 3 au 6 novembre.

Festival Quartiers Danses

Cette année encore, le festival Quartiers Danses revient pour décloisonner la danse contemporaine et l’amener au plus près du public. Jusqu’au 19 septembre, les spectateurs pourront découvrir 21 chorégraphes qui offriront 74 représentations dans 7 lieux phares de Montréal, dont le canal de Lachine, la Place des Arts ou encore le Musée des beaux-arts. En plus de son volet urbain, Quartiers Danses propose des œuvres cinématographiques accessibles en ligne ainsi que des spectacles sur scène avec, notamment, les artistes James Viveiros, Barbara Kaneratonni Diabo, Jeanne Renaud, Louise Bédard, Marc Boivin ou encore Kyra Jean Green. En extérieur, en salle et en ligne, du 8 au 19 septembre.

Photo: Brian Medina and John Lauener «Danseurs du ciel», de Barbara Kaneratonni Diabo

La probabilité du néant, EBNFLŌH

La culture hip-hop vient inonder le théâtre Maisonneuve de toute sa créativité avec la pièce La probabilité du néant. La chorégraphe Alexandra « Spicey » Landé, programmée à Danse Danse pour la première fois, se questionne sur le rapport entre nos actes et les situations extrêmes dont nous sommes témoins au quotidien. Comment leur donner du sens quand tout s’écroule ? Ainsi, avec ses huit danseurs de street dance et le public qui envahira lui aussi la scène pour se tenir à proximité des interprètes, elle interroge notre jugement, les conséquences de nos choix tout en soulignant la résilience et la résistance qui en résultent. Au théâtre Maisonneuve, du 5 au 9 octobre.

Photo: Melika Dez «La probabilité du néant», d’EBNFLŌH

Residuals, Shion Skye Carter et Nyctophobie, Jean-François Boisvenue

Pour explorer son histoire personnelle et ancestrale, Shion Skye
Carter est allée retrouver sa professeure de calligraphie afin de replonger dans ce premier amour qui l’a aidée à exprimer sa créativité. Par la suite, l’artiste a utilisé les coups de pinceau pour façonner le mouvement, sa danse ainsi que son décor dans un univers noir et blanc. De son côté, Jean-François Boisvenue livre un essai scénique autobiographique puissant qui s’immerge dans sa propre psychologie. Sa peur du noir l’a amené à connaître des épisodes de dépersonnalisation et de déréalisation. Par des animations vidéo, de la musique, des projections et la lumière, l’interprète traverse une multitude d’états afin de faire vivre une expérience cathartique aux spectateurs. À Tangente, du 23 au 26 octobre.

VEGA, Emmanuel Jouthe

 

Présentée par Danse-cité, la pièce VEGA d’Emmanuel Jouthe s’éloigne de ses œuvres récentes. Ici, il considère l’espace de l’œuvre comme une matière première qui permet la proximité avec les spectateurs. L’artiste souhaite ainsi rendre palpable l’insaisissable en jouant avec ses quatre interprètes qui créent et recréent sans cesse cette tentative de lieu concret sans point d’attache apparent, tout en mettant en lumière la poésie humaine. Au théâtre Rouge, du 25 au 27 novembre.

Le sacre du printemps, Marie Chouinard

 

Incontournable de la danse contemporaine, Le sacre du printemps de Stravinski est repris et revisité depuis plus d’un siècle. Cet automne, c’est la version de Marie Chouinard de 1993 qu’on pourra retrouver sur la scène montréalaise. Pour la première fois, la célèbre chorégraphe s’est inspirée directement de la partition musicale pour créer et fouiller dans cet hymne à la vie afin de lui donner sa propre signature. Les 12 interprètes y incarnent une pulsation originelle dans une chorégraphie énergique et ardente qui s’inscrit parfaitement dans le répertoire de Mme Chouinard. À l’Usine C, les 8, 10 et 11 décembre.



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