Un joyau des collines

Avec sa brillante robe rubis, son beau fruité et sa réjouissante vivacité, le Barbera d’Asti est un trésor piémontais accessible et savoureux.
Il est facile de perdre le nord, dans les collines du Piémont. D’abord littéralement, parce que les routes semblent multiplier les tournants à l’infini, entre les crêtes et les vallées ondoyantes. Ensuite au figuré, parce que les perspectives époustouflantes s’y succèdent dans toutes les directions, des doux coteaux chargés de vignobles aux percées vers les Alpes qui se profilent à l’horizon par temps clair. Et aussi parce que les vins tirés de ces collines ont de quoi faire tourner gentiment la tête, avec leurs profils vivifiants et uniques.
Toniques et savoureux à la fois, les vins de l’appellation Barbera d’Asti font certainement partie des cuvées piémontaises qui réjouissent facilement le palais et l’esprit. Le cépage Barbera, le plus planté de cette réputée région vinicole du nord de l’Italie, livre en effet d’expressives notes de fruits rouges (en particulier la cerise), dotées d’une générosité qui s’équilibre en beauté avec une acidité rafraîchissante et revigorante.
S’il a d’abord été un vin de tous les jours tiré d’un cépage productif et généreux, le Barbera d’Asti ne manque pas pour autant de personnalité ni de qualités. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs producteurs ont opté, au cours des dernières décennies, pour des élevages en grands tonneaux, voire en barriques de chêne, afin de rehausser la structure et la complexité des vins et de montrer le potentiel du cépage, quand il est bien traité et cultivé sur des terroirs choisis.
Deux styles Les Barbera qui proviennent des coteaux environnants de la jolie ville d’Asti peuvent donc être aussi bien des vins de fruit et de soif que des vins plus sérieux et pouvant profiter d’une certaine garde. Pour faire la différence entre les deux styles, on portera attention, sur l’étiquette, à l’existence de deux catégories de Barbera d’Asti.
Les Barbera d’Asti « tout court » sont des vins fruités et faciles à boire, généralement sans apport boisé et souvent mis en marché quelques mois à peine après les vendanges. Ces vins sur la cerise ou la prune, avec des accents floraux ou épicés, voire un peu confiturés, restent bien vifs et se boivent en jeunesse.
Les Barbera d’Asti Superiore, pour leur part, ont plus de concentration et un élevage en barrique ou en grand tonneau vient leur ajouter de la complexité et des notes épicées et parfois vanillées. Les Superiore doivent passer un minimum de 14 mois en cave, avec au moins six mois d’élevage sous bois, et il faut attendre deux ans avant de pouvoir les mettre en marché. Aux belles notes de fruits rouges, particulièrement mûres et généreuses ici, s’ajoutent des éléments liés à l’élevage comme la cannelle et d’autres accents épicés, ou encore des notes balsamiques, voire de cacao ou de réglisse. Avec l’âge apparaissent des éléments de sous-bois, voire des notes un peu plus sauvages, alors que le fruit s’estompe doucement.
Le choix des styles de vinification trouve aussi une corrélation avec les types de sols dont les raisins sont issus. Des sols calcaires apportent structure et nervosité au vin, tandis que des sols plus sablonneux produisent des vins plus légers, au fruité éclatant.
Des accords en contrepoint
Quel que soit le style privilégié, l’acidité reste toujours agréablement présente dans le Barbera, un cépage adaptable qui se récolte généralement dans la seconde moitié de septembre, à mi-chemin entre les deux autres principaux cépages rouges piémontais (le hâtif dolcetto et le tardif nebbiolo).
Cette acidité, combinée au fruité croquant des vins, crée naturellement de beaux accords avec des viandes enrobées d’un peu de gras. Pensez à un magret de canard (avec une touche épicée de cumin, de cannelle et/ou de muscade, et peut-être une sauce aux petits fruits) ou encore à un lapin cuit doucement avec des lardons et des fines herbes. Des pâtes en sauce à la viande – pas trop tomatée – constituent un autre accord de tous les jours, tout comme une pizza au jambon et aux champignons.
Parlant de champignons, un accord classique avec le Barbera, au Piémont, s’effectue lors d’une étonnante haute saison touristique, quand la brume enveloppe les collines et les vignobles : celle de la truffe. C’est en novembre que l’on récolte les extraordinaires truffes blanches du Piémont, dont l’arôme prenant envahit l’atmosphère de tous les restaurants de la région. Sur des pâtes (les tajarin locaux ou, à défaut, des tagliatelles) avec un peu de beurre ou d’huile d’olive, c’est un véritable délice qu’un Barbera doté d’une belle profondeur bonifiera à merveille.
En pensant aux accords, n’oubliez pas le style du vin. Un Superiore plus structuré ira davantage vers les viandes rouges, tandis qu’un Barbera d’Asti normal se marie mieux avec un plateau de charcuteries et des fromages à pâte ferme. Bref, bien des options à tester pour voir ce qui nous plaît le plus…
Pendant longtemps, le Barbera a d’abord été un vin du peuple, au Piémont, celui qu’on gardait pour consommation locale. Heureusement pour nous, le secret n’est plus si bien gardé, et les Barbera d’Asti ont également gagné en qualité au cours des décennies.
Née d’abord en 1970 comme Denominazione di Origine Controllata (DOC), l’appellation Barbera d’Asti a gagné, en 2008, son accession au sommet des appellations italiennes, la DOCG ou Denominazione di Origine Controllata e Garantita, dont les exigences (rendement, vinification, etc.) sont plus élevées et plus strictes. La création, en 2000, de trois zones de sous-appellation — Tinella, Colli Astiani et Nizza (cette dernière étant devenue une appellation distincte en 2014) —, témoigne aussi d’une plus grande caractérisation des nuances des terroirs réservés au Barbera dans la région. Des projets de recherche, notamment sur l’impact des différents terroirs et l’importance des levures indigènes par rapport au caractère des vins, sont aussi en cours pour poursuivre dans cette voie.
Il est facile de perdre le nord, dans les collines du Piémont. D’abord littéralement, parce que les routes semblent multiplier les tournants à l’infini, entre les crêtes et les vallées ondoyantes. Ensuite au figuré, parce que les perspectives époustouflantes s’y succèdent dans toutes les directions, des doux coteaux chargés de vignobles aux percées vers les Alpes qui se profilent à l’horizon par temps clair. Et aussi parce que les vins tirés de ces collines ont de quoi faire tourner gentiment la tête, avec leurs profils vivifiants et uniques.
Toniques et savoureux à la fois, les vins de l’appellation Barbera d’Asti font certainement partie des cuvées piémontaises qui réjouissent facilement le palais et l’esprit. Le cépage Barbera, le plus planté de cette réputée région vinicole du nord de l’Italie, livre en effet d’expressives notes de fruits rouges (en particulier la cerise), dotées d’une générosité qui s’équilibre en beauté avec une acidité rafraîchissante et revigorante.
S’il a d’abord été un vin de tous les jours tiré d’un cépage productif et généreux, le Barbera d’Asti ne manque pas pour autant de personnalité ni de qualités. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs producteurs ont opté, au cours des dernières décennies, pour des élevages en grands tonneaux, voire en barriques de chêne, afin de rehausser la structure et la complexité des vins et de montrer le potentiel du cépage, quand il est bien traité et cultivé sur des terroirs choisis.
Deux styles Les Barbera qui proviennent des coteaux environnants de la jolie ville d’Asti peuvent donc être aussi bien des vins de fruit et de soif que des vins plus sérieux et pouvant profiter d’une certaine garde. Pour faire la différence entre les deux styles, on portera attention, sur l’étiquette, à l’existence de deux catégories de Barbera d’Asti.
Les Barbera d’Asti « tout court » sont des vins fruités et faciles à boire, généralement sans apport boisé et souvent mis en marché quelques mois à peine après les vendanges. Ces vins sur la cerise ou la prune, avec des accents floraux ou épicés, voire un peu confiturés, restent bien vifs et se boivent en jeunesse.
Les Barbera d’Asti Superiore, pour leur part, ont plus de concentration et un élevage en barrique ou en grand tonneau vient leur ajouter de la complexité et des notes épicées et parfois vanillées. Les Superiore doivent passer un minimum de 14 mois en cave, avec au moins six mois d’élevage sous bois, et il faut attendre deux ans avant de pouvoir les mettre en marché. Aux belles notes de fruits rouges, particulièrement mûres et généreuses ici, s’ajoutent des éléments liés à l’élevage comme la cannelle et d’autres accents épicés, ou encore des notes balsamiques, voire de cacao ou de réglisse. Avec l’âge apparaissent des éléments de sous-bois, voire des notes un peu plus sauvages, alors que le fruit s’estompe doucement.
Le choix des styles de vinification trouve aussi une corrélation avec les types de sols dont les raisins sont issus. Des sols calcaires apportent structure et nervosité au vin, tandis que des sols plus sablonneux produisent des vins plus légers, au fruité éclatant.

Cette acidité, combinée au fruité croquant des vins, crée naturellement de beaux accords avec des viandes enrobées d’un peu de gras. Pensez à un magret de canard (avec une touche épicée de cumin, de cannelle et/ou de muscade, et peut-être une sauce aux petits fruits) ou encore à un lapin cuit doucement avec des lardons et des fines herbes. Des pâtes en sauce à la viande – pas trop tomatée – constituent un autre accord de tous les jours, tout comme une pizza au jambon et aux champignons.
Parlant de champignons, un accord classique avec le Barbera, au Piémont, s’effectue lors d’une étonnante haute saison touristique, quand la brume enveloppe les collines et les vignobles : celle de la truffe. C’est en novembre que l’on récolte les extraordinaires truffes blanches du Piémont, dont l’arôme prenant envahit l’atmosphère de tous les restaurants de la région. Sur des pâtes (les tajarin locaux ou, à défaut, des tagliatelles) avec un peu de beurre ou d’huile d’olive, c’est un véritable délice qu’un Barbera doté d’une belle profondeur bonifiera à merveille.
En pensant aux accords, n’oubliez pas le style du vin. Un Superiore plus structuré ira davantage vers les viandes rouges, tandis qu’un Barbera d’Asti normal se marie mieux avec un plateau de charcuteries et des fromages à pâte ferme. Bref, bien des options à tester pour voir ce qui nous plaît le plus…
Une montée vers les sommets

Pendant longtemps, le Barbera a d’abord été un vin du peuple, au Piémont, celui qu’on gardait pour consommation locale. Heureusement pour nous, le secret n’est plus si bien gardé, et les Barbera d’Asti ont également gagné en qualité au cours des décennies.
Née d’abord en 1970 comme Denominazione di Origine Controllata (DOC), l’appellation Barbera d’Asti a gagné, en 2008, son accession au sommet des appellations italiennes, la DOCG ou Denominazione di Origine Controllata e Garantita, dont les exigences (rendement, vinification, etc.) sont plus élevées et plus strictes. La création, en 2000, de trois zones de sous-appellation — Tinella, Colli Astiani et Nizza (cette dernière étant devenue une appellation distincte en 2014) —, témoigne aussi d’une plus grande caractérisation des nuances des terroirs réservés au Barbera dans la région. Des projets de recherche, notamment sur l’impact des différents terroirs et l’importance des levures indigènes par rapport au caractère des vins, sont aussi en cours pour poursuivre dans cette voie.

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