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Au rayon des spiritueux, le rhum ambré de qualité, fruit d’une longue tradition artisanale, séduit de plus en plus d’épicuriens en quête d’authenticité. Voici pourquoi.

Depuis quelques années, le rhum, et tout particulièrement le rhum ambré vieilli en fûts, gagne en popularité, au point où il se classe en tête des tendances. En effet, la catégorie du rhum occupe aujourd’hui la troisième place au palmarès des spiritueux les plus vendus au Québec. L’engouement actuel pour les cocktails y est pour quelque chose, bien sûr, mais c’est le caractère très particulier du rhum, dont les arômes complexes évoquent invariablement le soleil, la liberté et les moments privilégiés, qui étanche notre soif d’évasion en cette époque si particulière.

Une tradition qui prend racine en République dominicaine
La maison Brugal a été fondée en 1888 par Andres Brugal Montaner, un Espagnol qui s’est spécialisé dans la fabrication du rhum à Cuba avant de s’installer définitivement à Puerto Plata pour y créer et y distiller le tout premier rhum ambré de la République dominicaine. Sa passion pour cet alcool si typiquement caribéen, issu de la canne à sucre qui s’y trouve en abondance, s’est transmise au fil du temps, puisque la maison familiale Brugal est aujourd’hui menée par une cinquième génération de maîtres rhumiers (ou maestro ronero en espagnol). Héritiers de plus de 130 ans d’expertise, les descendants Jassil Villanueva Quintana et Gustavo Ortega Zeller font perdurer le savoir-faire qui leur a été transmis tout en travaillant sans relâche pour optimiser les méthodes de fabrication. Un bel exemple d’innovation est le double processus de vieillissement caractéristique du Brugal 1888 : le rhum séjourne jusqu’à huit ans en fûts de chêne américain blanc ayant contenu du bourbon, avant de vieillir jusqu’à six années en fûts de chêne de xérès Oloroso de premier remplissage. Un parcours qui libère un formidable potentiel aromatique, et une technique qui est normalement réservée aux single malts de première qualité.

Le savoir-faire, gage de qualité
La recette familiale du rhum Brugal est un secret bien gardé depuis le 19e siècle, et il n’est révélé qu’à quelques initiés sous le couvert de la confidentialité. Un savoir-faire qui s’appuie sur des valeurs traditionnelles, mais qui sait aussi évoluer dans le temps. La maison produit principalement des rhums ambrés, qui sont vieillis en fûts de chêne pendant un minimum de deux ans pour développer des saveurs et une coloration riches et profondes. Au Brugal 1888 s’ajoutent le Papa Andres (prestigieuse édition limitée), l’Extra Viejo (extra vieux et capiteux), le XV (reconnu pour sa grande douceur) et le Añejo (subtil et délicat), de même qu’un seul et unique rhum blanc, le Blanco Supremo, qui est également vieilli en fûts, mais qui est soigneusement filtré pour un rendu plus léger. La touche artisanale qui perdure ? Un sceau de qualité apposé sur les bouteilles de rhum Brugal, lesquelles sont ensuite protégées par un filet caractéristique, fabriqué en République dominicaine, qui les protège de façon éco-responsable lors des transports.

Un rhum d’exception, à boire nature ou en version cocktail
Les connaisseurs et les puristes – tout comme les Dominicains en général ! – dégustent un rhum premium comme le Brugal 1888 nature, sur glace ou allongé d’un peu d’eau, afin de pleinement savourer sa complexité. Cela dit, les rituels de dégustation varient en fonction de la palette aromatique de chaque rhum, qui est tributaire du terroir, des traditions locales et des techniques particulières de vieillissement. Règle générale, plus le rhum est élégant, moins on le dénature avec des concoctions trop lourdes ou trop sucrées. Mais le rhum ambré de qualité, il ne faut pas l’oublier, est aussi un grand favori des mixologues. Ces derniers apprécient notamment sa souplesse et sa profondeur, qui confèrent suavité et raffinement à leurs créations inédites.

Trois cocktails à savourer sur la terrasse Tout simples, ils mettent en valeur le parfum unique d’un rhum exceptionnel.

Notes de dégustation

Qu’est-ce qui caractérise le Brugal 1888 Doblemente Añejado, ou « double vieillissement » ? Des arômes de vanille, de fruits rouges, de caramel au beurre et de cacao, soutenus par un fond boisé caractéristique du vieillissement en fûts de chêne. À découvrir en trois étapes, d’abord avec les yeux, puis par l’odorat et la dégustation. Tout ça en prenant son temps !

1- La robe, pour découvrir le rhum avec les yeux
Lumineuse, profondément ambrée comme il se doit, elle est animée de riches reflets incarnats. Sa brillance et son éclat sont perceptibles lorsqu’on observe la réflexion de la lumière naturelle dans le verre, de préférence devant une surface claire. En penchant doucement le verre, puis en le redressant, on peut aussi évaluer la richesse et la viscosité de l’alcool.

2- L’odorat, pour le plaisir d’anticiper
Le profil aromatique du Brugal 1888 révèle des notes de petits fruits rouges, de raisins secs et de dattes, qui se déploient sur un fond boisé-épicé où pointe la cannelle. Pour une expérience optimale, laisser le rhum reposer une dizaine de minutes avant de le humer.

3- En bouche, pour explorer texture et saveurs
Velouté, le Brugal 1888 a du corps et du caractère, et il procure une immédiate sensation de plénitude en bouche. La douceur vanillée du caramel est équilibrée par des notes subtiles de pêche, de cacao et de clou de girofle. On apprécie sa longueur en bouche, qui révèle de riches arômes miellés. Un conseil : boire de l’eau plate juste avant de procéder à la dégustation.

Pour en savoir plus : https ://www.saq.com/fr/11662691

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