Industrie minière québécoise : le développement durable dans la mire


La première éolienne érigée par Mine Raglan dans l’arctique québécois a pavé la voie à une foule d’autres initiatives visant la transition énergétique de l’industrie minière.
Photo: Association minière du Québec - ©Mathieu Dupuis
La première éolienne érigée par Mine Raglan dans l’arctique québécois a pavé la voie à une foule d’autres initiatives visant la transition énergétique de l’industrie minière.
Le secteur minier québécois innove sans cesse pour réduire son empreinte environnementale et se trouve en excellente position pour participer activement aux efforts planétaires en matière de développement durable. Comment ? En fournissant des métaux et minéraux essentiels à l’émergence de nouvelles technologies vertes.

Le développement durable est une priorité pour notre industrie minière, qui investit sans relâche dans de nombreuses initiatives vertes, notamment en ce qui a trait au traitement des eaux et à la réduction de la consommation d’énergie. Grâce à notre hydroélectricité propre et à une gestion optimale des énergies renouvelables, les mines du Québec comptent parmi celles qui émettent le moins de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale. De plus, grâce à des normes environnementales strictes, des milieux de travail hautement sécuritaires et des pratiques exemplaires en ce qui concerne les relations avec les communautés, notre secteur minier répond aux exigences les plus élevées des politiques d’approvisionnement responsable.
 

Un moteur de la transition énergétique
Qu’ont en commun les batteries de voitures électriques, les éoliennes, les panneaux solaires, les dispositifs de captation et de stockage d’énergie ? Le développement de ces nouvelles technologies à faible empreinte carbone requiert une quantité de plus en plus importante de minéraux critiques et stratégiques (MCS) comme le graphite, le lithium, le cobalt, le nickel, le cuivre, les terres rares et des éléments du groupe du platine. En raison de la hausse anticipée de la demande, amplifiée par les domaines de l’aérospatiale et des appareils intelligents, l’approvisionnement en MCS est devenu un enjeu stratégique de taille pour les grandes entreprises et les États.
La bonne nouvelle : ces ressources, essentielles pour assurer l’avenir de notre planète, se trouvent en abondance dans le sous-sol québécois. Ce qui signifie qu’à l’échelle mondiale, nous sommes bien positionnés pour nous classer parmi les principaux fournisseurs miniers en matière d’énergie renouvelable. Mais pour ce faire, notre offre devra augmenter d’ici 2050, en tenant compte du temps requis pour développer une mine, soit de 10 à 20 ans. 
Photo: Eldorado Gold Québec. L’innovation technologique permet à l’industrie minière du Québec de réduire son empreinte sur l’environnement et les milieux.
L’innovation technologique comme levier de changement
Faire face à la demande grandissante en matières premières tout en respectant les normes de développement durable les plus élevées : c’est l’ambitieux objectif que s’est fixé l’industrie minière du Québec. Pour relever ce défi, le secteur tout entier mise sur l’innovation technologique, qui lui permet de limiter son empreinte sur l’environnement et les milieux tout en assurant la sécurité de tous. Ses milliers de travailleurs s’investissent à fond dans cette mission, et les initiatives qui en résultent contribuent à faire de l’industrie minière québécoise un véritable leader à l’échelle mondiale. Voici quelques exemples particulièrement porteurs, parmi des dizaines d’initiatives remarquables. L’innovation technologique permet à l’industrie minière du Québec de réduire son empreinte sur l’environnement et les milieux. 

Photo: LaRonde. Les panneaux photovoltaïques de LaRonde captent l’énergie solaire pour la transformer en électricité.
Mur solaire passif du complexe minier LaRonde
L’immense complexe souterrain LaRonde, situé entre Rouyn-Noranda et Val-d’Or, en Abitibi-Témiscamingue, a installé en 2020 un mur solaire passif de 200 mètres carrés sur l’un des murs extérieurs de son concentrateur. Les immenses panneaux photovoltaïques captent l’énergie solaire et la transforment en électricité pour préchauffer l’air de l’usine. Cette mine étant déjà alimentée par l’hydroélectricité, l’initiative permet d’améliorer encore davantage son bilan environnemental, grâce à une réduction de la production de GES de l’ordre de 55 000 mètres cubes, ce qui équivaut au retrait de 20 voitures de la circulation annuellement.

Éoliennes de la mine Raglan
Deux immenses éoliennes – elles mesurent plus de 90 mètres – se dressent dans le paysage arctique à proximité de la mine Raglan, au Nunavik. Ensemble, elles fournissent environ 10 % de l’énergie totale du site. Une contribution majeure puisque la mine, trop isolée pour être raccordée au réseau hydroélectrique ou de gaz naturel, doit s’alimenter en carburant diesel. Chaque année, grâce à l’énergie éolienne, 4,4 millions de litres de diesel sont économisés et les émissions de GES, réduites de 12 000 tonnes. Un bilan si positif que la société minière analyse la faisabilité de l’installation d’autres éoliennes.

Photo: Mathieu Dupuis, mines Agnico Eagle (Goldex). Le système de transport électrique Rail-Veyor, une première de cette envergure en Amérique du Nord.
Système de transport électrique de la mine Goldex
En fonction depuis 2017, le système de transport électrique Rail-Veyor, qui s’apparente à un convoyeur, transporte le minerai sur de longues distances dans les installations de la mine aurifère Goldex, située près de Val-d’Or. Le circuit, qui couvre près de trois kilomètres de rails et qui compte six convois, s’étend sur un parcours souterrain complexe, tout en courbes et en pentes prononcées. C’est d’ailleurs le premier système de cette envergure à être installé dans ces conditions en Amérique du Nord. Le bénéfice est bien tangible : en 2019 seulement, le transport du minerai par camion aurait émis 32 % plus de GES.

Valorisation des résidus miniers de Rio Tinto Fer et Titane
En janvier dernier, Rio Tinto Fer et Titane a annoncé un investissement majeur pour produire de l’oxyde de scandium dans son usine de Sorel-Tracy, et ce, à partir de résidus miniers de ses opérations de la Côte-Nord. Cette nouvelle production sera donc possible sans qu’il soit nécessaire d’extraire davantage de minerai. Ce processus de valorisation de l’oxyde de scandium, un MCS en forte demande, qui est notamment utilisé comme source d’énergie pour les centres de données et les hôpitaux, représente en soi une véritable percée technologique. C’est aussi une grande première, puisque Rio Tinto Fer et Titane projette, grâce à cette initiative, de devenir le tout premier producteur d’oxyde de scandium de première qualité en Amérique du Nord.

Système de ventilation de pointe à la mine Lamaque
Propulsé par de nombreuses technologies de pointe, un système de ventilation automatisé visant une réduction importante des émissions de GES permet d’optimiser de façon très précise la ventilation de la mine souterraine Lamaque de Val-d’Or en fonction du débit d’air nécessaire aux travailleurs et équipements géants sous terre. L’objectif : ne livrer que ce qui est nécessaire ! De plus, la société minière a mis en place un système de récupération de la chaleur résiduelle de ses usines pour chauffer des bâtiments à l’électrolyse.

À venir : deux mines du futur, desservies par des véhicules électriques
Dans le but d’atteindre la carboneutralité, Nouveau Monde Graphite projette d’utiliser exclusivement des véhicules et des équipements zéro émission pour sa mine à ciel ouvert de Saint-Michel-des-Saints à l’horizon 2028. Une première mondiale ! Son modèle audacieux d’exploitation entièrement électrique, qui s’appuie sur l’hydroénergie propre et renouvelable du Québec, offre de grands avantages environnementaux et économiques qui bénéficieront à notre société. Oser le 100 % électrique, voilà un bel exemple de développement minier durable ! Enfin, une flotte de véhicules électriques est également prévue par la future mine Odyssey à Malartic, qui misera sur la fine pointe de la technologie – incluant réseau de communication LTE, ventilation sur demande et camions automatisés opérés en surface – pour minimiser son empreinte carbone et se projeter vers un futur plus vert.

Pour plus d’information sur l’industrie minière : minesqc.com

Mission
Créatrice de richesses, l'industrie minière du Québec s'est dotée de processus rigoureux en matière de développement durable afin de mettre en valeur le potentiel minéral québécois dans le respect des gens et de l'environnement. À la base de tous les objets qui nous entourent, l'industrie minière est réellement la force intérieure du Québec.

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